La Gravure (2)

La gravure sur plaque de métal (suite)

- L’« eau-forte » :
On passe sur la plaque (zinc ou cuivre) une couche de vernis spécial résistant à l’acide. Avec un outil pointu, on dessine dans le vernis le motif souhaité. Une fois que les traits du dessin ont mis à jour le métal sous le vernis, on plonge la plaque dans un bain d’acide nitrique (+ de l’eau hein ! pas pur ! ^^). La morsure de l’acide creuse le métal, donc les traits du dessin. On retire la plaque de l’acide quand on obtient la profondeur de trait que l’on souhaite, puis on rince et on enlève le vernis. A l’impression (après encrage), le trait est très net, bien plus noir et incisif que celui que peut donner une « pointe-sèche ».
On peut obtenir avec l’eau-forte plusieurs profondeurs de creux dues à la morsure plus ou moins prolongée de certaines parties. Ce qui donne après encrage des valeurs différentes aux traits (du noir au gris). (on peut entre temps recouvrir une partie de la plaque avec le vernis, graver d’autres traits, la retremper dans l’acide... et combiner cette technique avec d'autres que nous verrons plus tard) (quel suspense!)
L’eau-forte est une technique plus aisée que la pointe sèche car le vernis offrant moins de résistance physique que le métal, le trait gravé peut être facilement plus souple et maîtrisé. (et c'est moins laborieux!)

L'eau-forte a été la technique favorite d'artistes comme : Dürer, Rembrandt, Goya (qui la mixait avec l'aquatinte)...
(cliquez sur les liens! Et pour l'aquatinte et le reste, suivez les prochains épisodes!)